La linaigrette.
Vers le lac du Cimon à 2661 mètres se trouvent de nombreux petits lacs qui sont en cours d'assèchement ou en période d'étiage en cette fin d'été, sur les bords mais pas vraiment les pieds dans l'eau, le beau tapis blanc immaculé attire notre regard et nos pas.
Une douce ouate bourrue et épaisse tapisse le creux, ce sont les linaigrettes de Scheuchzer.
Johann Jakob Scheuchzer : naturaliste, médecin Suisse du XVIII e siècle a réaliser les premières mesures d'altitude. C'est le botaniste David Heinrich Hoppe qui a donné son nom à cette linaigrette de haute altitude dont le « plumeau », le toupet est unique au bout de la tige.
On trouve les linaigrettes au bord d'un petit marais, d'un lac en voie d'assèchement , dans une zone humide, ici tout près du refuge de Rabuons dans le Mercantour.
Il existe une linaigrette à feuilles étroites plus courante, celle-ci possède de 3 à 6 épillets de ouate moins « garnis » que l'unique houppe de la linaigrette de Scheuchzer.
Les Lapons en garnissent leurs vêtements comme des plumes d'eider afin de se protéger du froid.
La linaigrette pratique l'anémogamie : fécondation et dispersion des graines par le vent. On les entend aussi nommées « Joncs à coton ».
Sources : « à la découverte des fleurs des Alpes » 350 espèces dans leur milieu.
Les guides de terrain des parcs nationaux de France chez Glénat.